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Manuel de Néphrologie 10° édition
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Fiche Flash

Sémiologie

Le signe principal des néphropathies glomérulaires est la protéinurie glomérulaire : ≥ 60 % d’albumine.

Les cinq syndromes glomérulaires sont :

– syndrome d’hématurie macroscopique récidivante ;

– syndrome de glomérulonéphrite chronique ;

– syndrome néphrotique ;

– syndrome néphritique aigu ;

– syndrome de glomérulonéphrite rapidement progressive.

Les principales maladies générales responsables de néphropathies glomérulaires sont :

Diabète.

Lupus systémique.

Infections.

Vascularites.

Amylose.

Le Syndrome néphrotique à lésions glomérulaires minimes (SN LGM)

Cause la plus fréquente de SN chez l’enfant, touche également l’adulte.

Mode de présentation : début brutal par un SN pur.

Biopsie rénale (non réalisée d’emblée chez l’enfant) absence de lésions en microscopie optique et de dépôts en immunofluorescence.

Traitement symptomatique antiprotéinurique et corticothérapie.

Évolution :

– corticosensibilité et rémission complète en quelques semaines (80 à 90 % des cas) ;

– corticodépendance (rechute pendant la décroissance de la corticothérapie ou dans les 2 mois suivant son arrêt nécessitant l’adjonction d’un traitement immunosuppresseur) ;

– corticorésistance (10 % des cas), après 8 à 12 semaines de traitement par corticoïdes à doses maximales : risque d’évolution vers l’insuffisance rénale terminale dans 50 % des cas.

La glomérulopathie extra-membraneuse

Cause la plus fréquente de SN chez l’adulte (surtout après 60 ans).

Mode de présentation : début par syndrome néphrotique (85 % des cas) impur.

Primitive dans 85 % des cas : recherche des anticorps anti-PLA2R.

Causes des GEM secondaires : lupus (femme jeune), cancers solides, infections virales (hépatite B), médicaments (AINS).

Diagnostic : biopsie rénale qui montre l’absence de lésions prolifératives et la présence de dépôts extra-membraneux d’IgG et de C3 en immunofluorescence.

Complications : complications du syndrome néphrotique et thrombose des veines rénales.

Traitement symptomatique antiprotéinurique et éventuellement immunosuppresseur après 6 mois.

La néphropathie à IgA

La plus fréquente des glomérulopathies primitives observées dans le monde.

Adulte jeune (plus fréquente chez l’homme).

Modes de présentation :

– un syndrome d’hématurie macroscopique récidivante (concomitance avec épisode infectieux ORL) ;

– hématurie microscopique isolée (médecine du travail) ;

– syndrome de glomérulonéphrite chronique ;

– ou syndrome néphrotique impur (hématurie et HTA) ou syndrome de glomérulonéphrite rapidement progressive.

Diagnostic par biopsie rénale : lésions mésangiales +/− endocapillaires +/− extra-capillaires en MO et dépôts mésangiaux d’IgA en immunofluorescence.

Étiologie :

– NIgA primitive (maladie de Berger) ;

– NIgA secondaires :

• cirrhose, MICI, spondylarthropathies…,

• purpura rhumatoïde.

Facteurs de gravité : HTA, protéinurie, stade de l’insuffisance rénale au diagnostic, homme, critères histologiques (fibrose interstitielle, sclérose glomérulaire…).

Traitement : symptomatique (antiprotéinurique, de l’HTA…), corticoïdes dans les formes sévères.

Les glomérulonéphrites rapidement progressives

Urgence diagnostique et thérapeutique.

Mode de présentation : syndrome de GNRP : insuffisance rénale rapidement progressive (entre quelques jours et quelques semaines) avec hématurie (parfois macroscopique) et protéinurie.

Diagnostic par la biopsie rénale : glomérulonéphrite proliférative à croissants extra-capillaires.

3 types :

– type 1 avec dépôts d’anticorps anti-MBG = maladie de Goodpasture (syndrome pneumorénal) : recherche d’anticorps anti-MBG circulant ;

– type 2 avec dépôts de complexes immuns : Lupus, purpura rhumatoïde, cryoglobulinémie, infections… ;

– type 3 sans dépôts (pauci-immune) : granulomatose avec polyangéite (ex. maladie de Wegener), polyangéite microscopique : présence d’ANCA (cANCA = antiprotéinase 3 associés à la GPA, pANCA = antiMPO associés à la PAM).