Néphropathies vasculaires Chapitre complet PDF
Article mis en ligne le 22 décembre 2020
dernière modification le 15 avril 2021

Item 263

Néphropathies vasculaires

Néphropathies vasculaires

N° 263. Néphropathies vasculaires

OBJECTIFS

Diagnostiquer une néphroangiosclérose, une sténose de l’artère rénale, une microangiopathie thrombotique, une maladie des emboles de cristaux de cholestérol

RangRubriqueIntituléDescriptif
A Définition Connaître les différents types de néphropathies vasculaires
A Définition Connaître le syndrome de microangiopathie thrombotique
[fond gris]B [fond gris]Étiologies [fond gris]Connaître les causes de microangiopathie thrombotique
[fond gris]B [fond gris]Définition [fond gris]Connaître la définition du SHU
[fond gris]B [fond gris]Diagnostic positif [fond gris]Diagnostiquer le SHU typique [fond gris]Connaître les signes de SHU typique notamment chez l’enfant (après diarrhées sanglantes, fatigue, anémie…)
A Diagnostic positif Savoir évoquer le diagnostic de sténose de l’artère rénale
[fond gris]B Diagnostic positif [fond gris]Connaître les deux principales causes de sténose de l’artère rénale [fond gris]Athéromateuse et fibrodysplasique
[fond gris]B [fond gris]Diagnostic positif [fond gris]Connaître la démarche diagnostique d’une sténose de l’artère rénale [fond gris]Écho-doppler : informations hémodynamiques (présence et pourcentage de sténose) et morphologiques (taille des reins) AngioTDM/angioIRM : nombre d’artères rénales, localisation des sténoses, étude morphologique des reins et de l’aorte (état de la paroi) et des axes iliaques ;
A Définition Connaître l’infarctus rénal, la sténose de l’artère rénale, la néphroangiosclérose bénigne, la maladie des embols de cristaux de cholestérol
[fond gris]B [fond gris]Diagnostic positif [fond gris]Diagnostiquer l’infarctus rénal, la néphroangiosclérose bénigne, la maladie des embols de cristaux de cholestérol

I. Introduction

Les néphropathies vasculaires regroupent des maladies hétérogènes caractérisées par une atteinte des vaisseaux rénaux. Certaines maladies impliquent les gros vaisseaux (obstruction des artères rénales), d’autres les petits vaisseaux (néphroangiosclérose, syndrome hémolytique et urémique, et maladies des emboles de cristaux de cholestérol). L’HTA est souvent au premier plan. Elle peut être la cause ou la conséquence de la maladie rénale. Les néphropathies vasculaires peuvent être classées selon leur vitesse d’évolution et la localisation de l’atteinte artérielle rénale (tableau 1 et figure 1).

Tableau 1 : Classement des néphropathies vasculaires

- 1. Les néphropathies vasculaires aiguës ou rapidement progressives
Syndrome de microangiopathie thrombotique (SHU, PTT…)
- HTA et Néphroangiosclérose malignes (vaisseaux intrarénaux de tous calibres).
Emboles de cristaux de cholestérol (artérioles intrarénales de petit calibre).
- Occlusion aiguë d’une ou des artères rénales, responsable d’infarctus rénal.
Périartérite noueuse macroscopique (artérioles de moyen calibre).
- Crise aiguë sclérodermique (vaisseaux intrarénaux de tous calibres).
- 2. Les néphropathies vasculaires évoluant sur un mode chronique
- La sténose de l’artère rénale.
- La néphroangiosclérose bénigne (vaisseaux intrarénaux de tous calibres).
- Le syndrome des anti-phospholipides.

Figure 1. Arbre vasculaire

II. Les néphropathies vasculaires aiguës ou rapidement progressives

A. Syndrome de microangiopathie thrombotique (SHU, PTT…)

Le syndrome de MAT répond à une définition biologique associant :

une anémie hémolytique (haptoglobine effondrée, LDH élevée), de type mécanique (schizocytes sur le frottis sanguin) ;

une thrombopénie de consommation.

Il correspond sur le plan histologique à la lésion de microangiopathie thrombotique : une occlusion des lumières artériolaires et/ou capillaires par des thrombi fibrineux, avec un remaniement des parois artériolaires et/ou capillaires, un endothélium des capillaires glomérulaires altéré, parfois décollé, une impression d’obstruction des lumières capillaires, des doubles contours et une mésangiolyse.

[violet]1. Présentation clinique[/violet]

Deux grandes formes cliniques de MAT sont décrites :

le purpura thrombotique thrombocytopénique (PTT) ou syndrome de Moschowitz : l’atteinte cérébrale est au premier plan (confusion, obnubilation, déficit, coma), la thrombopénie profonde, tandis que l’atteinte rénale est absente ou modérée. Cette forme touche préférentiellement les adultes ;

le syndrome hémolytique et urémique (SHU) : l’atteinte rénale est au premier plan avec une insuffisance rénale aiguë, une HTA, avec souvent hématurie et protéinurie parfois abondante. Cette forme touche préférentiellement les enfants.

[violet][fond gris]2. Les causes du syndrome de microangiopathie thrombotique[/violet]

[fond gris]Elles sont très variées et sont résumées dans le tableau 2.

[fond gris]Tableau 2 : Causes du syndrome de MAT

- [fond gris]SHU typique (post-diarrhéique) entérobactéries productrices de «  Shiga-like toxins  » (SLT) :
E. Coli O157 : H7, Salmonelles, Shigelles…
- [fond gris]SHU atypique : mutation des gènes codant pour les protéines du complément (C3 du complément,
facteur H, facteur I, CD46), ou anticorps anti-facteur H, mutation du gène de la thrombomoduline
-[fond gris] Infections : septicémie, virus VIH, grippe H1N1
- [fond gris]Médicaments : mitomycine C, gemcitabine, ciclosporine, tacrolimus
[fond gris]HTA maligne
Éclampsie
- [fond gris]Maladie dysimmunitaire : sclérodermie, lupus érythémateux disséminé,
syndrome des anti-phospholipides
-[fond gris] Cancers
-[fond gris]Purpura thrombotique thrombocytopénique : auto-anticorps anti-ADAMTS13
(protéase du facteur von Willebrand) ou déficit génétique en ADAMTS13

[violet]3. La forme typique : le SHU post-diarrhée de l’enfant[/violet]

[fond gris] Le SHU est causé, dans la forme typique de l’enfant, par des toxines «  Shiga-like  », produites par des entérobactéries, qui détruisent l’endothélium. La lésion endothéliale conduit à une agrégation plaquettaire diffuse, puis à l’occlusion de la lumière vasculaire par des thrombi fibrineux.

[fond gris]Cette forme représente 90 % des SHU de l’enfant.

[fond gris]Le SHU est la première cause d’insuffisance rénale aiguë chez l’enfant âgé de 1 à 3 ans. Déclaration obligatoire du SHU post-diarrhéique avant l’âge de 15 ans.

[fond gris]Il survient souvent l’été, parfois par petites épidémies (viande peu cuite, fromages non pasteurisés, eau contaminée).

[fond gris]L’agent infectieux le plus souvent responsable est E. Coli, en particulier la souche O157 : H7.

[fond gris] Le début est brutal avec diarrhée parfois sanglante, fièvre, asthénie marquée, insuffisance rénale aiguë souvent anurique.

[fond gris]La biopsie rénale est le plus souvent inutile chez l’enfant.

[fond gris] L’examen des selles (écouvillonnage rectal) trouve rarement la bactérie en cause, mais l’analyse par PCR permet de mettre en évidence le gène codant pour la toxine pendant les quelques jours qui suivent la diarrhée.

[fond gris] L’évolution est spontanément favorable en une à deux semaines. Le traitement est habituellement limité au traitement symptomatique (contrôle de l’HTA, dialyse…).

[fond gris] Il n’y a pas de récidive et le pronostic rénal est favorable avec néanmoins 30 % de maladie rénale chronique résiduelle..

[violet]4. Les SHU atypiques[/violet]

Plus fréquemment rencontrés chez l’adulte.

Contrairement au SHU typique, ils ne surviennent pas après un épisode diarrhéique
Ils sont le plus souvent associés à une anomalie de la régulation de la voie alterne du complément (liée à une mutation des gènes codant pour les protéines du complément ou à la présence d’anticorps dirigés contre ces protéines).

Le risque de récidive est élevé y compris après transplantation, le pronostic rénal est mauvais.

[fond gris]Si nécessaire au diagnostic, une biopsie rénale est habituellement réalisée (après correction de la thrombopénie et de l’HTA).

[fond gris] Le traitement repose sur les échanges plasmatiques, la biothérapie (anticorps anti-fraction C5 du complément).[violet]

B. HTA maligne (néphroangiosclérose maligne)[/violet]

 Voir item 224 : Rang A : reconnaître une urgence hypertensive et une HTA maligne

L’HTA maligne est définie par une PA «  très élevée  » avec lésions ischémiques d’organes cibles. La néphroangiosclérose maligne est la conséquence rénale de l’HTA maligne.

[violet][fond gris]1. Physiopathologie de l’HTA maligne[/violet]

[fond gris]L’HTA génère une natriurèse importante dite «  de pression  » responsable à la phase initiale d’une hypovolémie paradoxale (en l’absence de néphropathie sous-jacente accompagnée d’insuffisance rénale). Cette hypovolémie induit une activation du système rénine angiotensine (SRA). L’HTA induit des lésions vasculaires rénales responsables en parallèle d’une activation du SRA. L’activation du SRA aggrave à son tour l’HTA. La rénine plasmatique et l’aldostérone sont habituellement très élevées (hyperaldostéronisme secondaire). Cf. figure 2.

[fond gris]Figure 2. Physiopathologie de l’HTA maligne

[violet]2. Présentation[/violet]

La définition de l’HTA maligne est clinique (ESH/ESC 2013) :

il faut :

la PA diastolique est généralement supérieure ou égale à 130 mmHg,

associée à des signes de retentissement d’origine ischémique parmi les suivants :

rétinopathie hypertensive aux stades III ou IV (classification Keith et Wagener) ou stades II ou III de Kirkendall,

encéphalopathie hypertensive,

insuffisance rénale rapidement progressive,

insuffisance ventriculaire gauche.

Autres signes dans les semaines qui précèdent le diagnostic :

signes généraux : asthénie, amaigrissement ;

déshydratation extracellulaire ;

syndrome polyuro-polydipsique fréquent.

Signes biologiques

insuffisance rénale avec protéinurie (parfois de type néphrotique) en cas de néphro-angiosclérose maligne ;

parfois anémie hémolytique, schizocytes (syndrome de MAT) ;

hypokaliémie (hyperaldostéronisme secondaire).

[violet]3. Diagnostic étiologique[/violet]

Toutes les causes d’HTA peuvent se compliquer d’HTA maligne

[fond gris]HTA essentielle  : 2/3 des cas : HTA négligée, arrêt de traitement, prise d’œstroprogestatifs.

[fond gris] HTA secondaires  : 1/3 des cas :

[fond gris] sténose de l’artère rénale (à rechercher systématiquement ++) ;

[fond gris]glomérulonéphrite chronique (en particulier néphropathie à IgA) ;

[fond gris]sclérodermie.

violet]4. Traitement et pronostic[/violet]

Traitement

Le traitement de l’HTA maligne est une urgence médicale et nécessite l’hospitalisation dans une unité de soins intensifs. Ce traitement repose sur :

[fond gris]Le contrôle tensionnel.

[fond gris]Objectifs tensionnels : baisse de la PA de 25 % les premières heures sans chercher à normaliser la PA. Titration par voie IV des anti-hypertenseurs.

[fond gris]Les traitements les plus utilisés sont :

[fond gris] à la phase initiale : Urapidil (Eupressyl® ) et/ou Nicardipine IV (Loxen® veino-toxicité, utilisation d’une voie centrale si possible),

[fond gris]et après normalisation de la volémie : inhibiteur de l’enzyme de conversion (IEC) ;

[fond gris]le contrôle de la volémie  : l’évaluation de la volémie est indispensable :

[fond gris]en cas d’hypovolémie (perte de poids) : elle doit être corrigée rapidement par administration de NaCl 9 g/L IV. Les diurétiques sont contre-indiqués,

[fond gris]en cas d’insuffisance ventriculaire gauche : diurétiques de l’anse et dérivés nitrés.

C. La maladie des emboles de cristaux de cholestérol

[violet][fond gris]1. Physiopathologie[/violet]

[fond gris]La maladie des emboles de cristaux de cholestérol correspond à la rupture de plaques athéromateuses avec migration de cristaux de cholestérol dans tous les organes, notamment les reins et les membres inférieurs.

[fond gris]Cette pathologie a une incidence sous-estimée.

[violet]2. Présentation clinique et Diagnostic[/violet]

Il repose sur l’association d’un terrain athéromateux, d’un facteur déclenchant et du tableau clinique (tableau 3).

Tableau 3 : Mode de présentation des emboles de cristaux de cholestérol

Facteurs déclenchants • Sur un terrain athéromateux ++  :
• Chirurgie aortique.
• Artériographie (réalisée quelques jours à plusieurs semaines
avant l’apparition des premiers signes).
• Traitement anticoagulant ou thrombolytique
Signes cliniques Souvent décalés de quelques jours ou semaines du facteur déclenchant
(temps de latence)
• Insuffisance rénale aiguë.
• Orteils pourpres, livedo, gangrène distale.
• Asthénie, myalgies.
• Signes d’ischémie mésentérique.
• Signes neurologiques : AVC, AIT, syndrome confusionnel.
• Troubles de la vision
Signes biologiques • Syndrome inflammatoire.
• Éosinophilie, hypocomplémentémie (ces 2 derniers signes sont inconstants).

Si le diagnostic doit être confirmé (diagnostic différentiel ou enjeu thérapeutique), un des 3 examens suivants peut mettre en évidence les cristaux :

fond d’œil qui visualise les emboles ;

biopsie cutanée d’un livedo (risque de non-cicatrisation +++) ;

biopsie rénale : elle montre l’occlusion des artérioles de petit calibre par des emboles de cristaux de cholestérol, avec au voisinage, une réaction inflammatoire importante.

[violet]3. Traitement[/violet]

[fond gris] Il est essentiellement symptomatique  : arrêt des anticoagulants, contre-indication des gestes intravasculaires, contrôle de l’HTA et des facteurs de risque cardiovasculaires, dialyse, prévention des escarres, support nutritionnel…

[fond gris]Une corticothérapie peut être proposée ; elle semble augmenter la survie.

[violet]D. Infarctus rénal[/violet]

Une occlusion aiguë d’une artère rénale peut survenir :

sur une anomalie de la paroi vasculaire : dissection de l’artère rénale ou de l’aorte étendue aux artères rénales ;

en l’absence d’anomalie pariétale : il s’agit alors d’une embolie artérielle (fibrillation auriculaire, valve mécanique, végétation mitrale, thrombophilie), ou d’une thrombose in situ (thrombophilie).

[fond gris]Le tableau est brutal pouvant associer :

[fond gris]douleurs lombaires mimant la colique néphrétique ou douleur abdominale ;

[fond gris]hématurie macroscopique ;

[fond gris]poussée hypertensive ;

[fond gris]anurie si l’occlusion est bilatérale ou sur rein unique ;

[fond gris] fièvre.

[fond gris] Biologie :

[fond gris] élévation des LDH ;

[fond gris] élévation de la créatinine ;

[fond gris] syndrome inflammatoire.

[fond gris]Le diagnostic est parfois fait à l’échodoppler. Il est confirmé par une tomodensitométrie spiralée, ou une angio-IRM ou une artériographie.

[fond gris]C’est une urgence car la revascularisation (par angioplastie intraluminale ou chirurgicale) n’est réalisable qu’au cours des premières heures qui suivent l’occlusion. Les alternatives thérapeutiques sont les fibrinolytiques et les anticoagulants.

[fond gris]E. La périartérite noueuse (PAN)

La PAN est une angéïte nécrosante qui touche les artères de moyen calibre.

[fond gris]F. La sclérodermie

[fond gris] Affection rare touchant essentiellement les femmes entre 30 et 50 ans, la sclérodermie est une maladie systémique qui altère principalement la peau et les artères de petits calibres. Les principaux signes sont :

[fond gris]cutanés : sclérodactylie, syndrome de Raynaud, troubles pigmentaires, ulcères digitaux ;

[fond gris] œsophagiens : reflux, dysphagie ;

[fond gris] pulmonaires : fibrose interstitielle diffuse ;

[fond gris] cardiaques : péricardite chronique, myocardite.

[fond gris] Les signes rénaux sont présents dans 20 à 60 % des cas. Il peut s’agir :

[fond gris]d’une atteinte rénale chronique lentement progressive : HTA (devant être traitée par IEC), protéinurie modérée, insuffisance rénale d’évolution lente. La biopsie rénale montre des lésions d’endartérite avec fibrose péri-artérielle souvent importante ;

[fond gris]ou d’une atteinte rénale aiguë (crise aiguë sclérodermique) : HTA maligne avec syndrome de MAT. Le traitement doit être instauré en urgence. Il repose sur les anti-hypertenseurs dont les IEC.

III. Les néphropathies vasculaires évoluant sur le mode chronique

A. La sténose de l’artère rénale

[violet]1. Définition[/violet]

Il faut distinguer :

La sténose athéromateuse de l’artère (SAAR) rénale qui est fréquente et touche le sujet âgé et/ou athéromateux. Elle survient le plus souvent chez des sujets hypertendus. Elle n’est pas la cause de l’HTA. Elle peut parfois l’aggraver et participer à l’insuffisance rénale.

La sténose par fibrodysplasie de l’artère rénale (SFAR) qui est rare et touche la femme jeune. La SFAR est la cause de l’HTA.

Tableau 4 : Les 2 types de sténose de l’artère rénale

. Sténoses athéromateuses Fibrodysplasie de la media
Incidence • 90 % des cas • 10 % des cas
Terrain • homme > 45 ans, athéromateux • femme entre 25 et 40 ans
Facteurs de risque
cardio-vasculaires
• multiples (HTA, obésité, diabète
de type 2, tabac…)
• absents
Localisation
de la sténose
lésions proximales (près de l’ostium)
et souvent bilatérales avec dilatation
post-sténotique
• lésions distales avec aspect
en « collier de perles » et souvent
bilatérales
Risque de thrombose • élevé • faible

[violet][fond gris]2. Présentation clinique[/violet]

[fond gris] SAAR

[fond gris] Le plus souvent asymptomatique.

[fond gris] Plus rarement :

[fond gris] HTA résistante à une trithérapie incluant un diurétique ;

[fond gris]OAP flash ;

[fond gris]dégradation de la fonction rénale sous IEC ou ARA2 ;

[fond gris] insuffisance rénale chronique en cas de sténose bilatérale (néphropathie ischémique).

[fond gris]Fibrodysplasie de l’artère rénale

[fond gris]HTA de découverte récente et parfois sévère et symptomatique.

[fond gris]parfois hypokaliémie et alcalose métabolique (hyperaldostéronisme secondaire).

[violet][fond gris]3. Diagnostic
[/violet]

[fond gris]Les choix des examens énumérés dans le tableau 5 dépendent des habitudes et des possibilités locales.

[fond gris]Tableau 5 : Examens utiles au diagnostic

[fond gris]Examen [fond gris]Intérêt [fond gris]Limites
[fond gris]Échographie rénale [fond gris]• Asymétrie de la taille des reins .
[fond gris]Doppler
des artères rénales
[fond gris]• Facilement disponible.
•[fond gris] Bonne sensibilité.
•[fond gris] Analyse des flux (degré de sténose).
• [fond gris]Mesure des index de résistance (valeur
prédictive de réponse au traitement).
•[fond gris] Sujets obèses.
• [fond gris]Expérience du radiologue.
[fond gris]Tomodensitométrie
spiralée
[fond gris]• Visualisation directe des artères rénales
(tronc + branches de division).
• [fond gris]Mise en évidence des calcifications.
•[fond gris] Fortes quantité de produits
de contraste iodés (toxicité rénale).
• [fond gris]Irradiation.
[fond gris]Angio-IRM
(figure 3)
• [fond gris]Visualisation directe des artères rénales.
• [fond gris]Absence de toxicité rénale (gadolinium).
• [fond gris]Accès plus restreint.
• [fond gris]Surestimation des lésions.
[fond gris]Artériographie
rénale
• [fond gris]Examen de référence.
• [fond gris]Intérêt diagnostic et thérapeutique.
•[fond gris] Injection d’iode (toxicité rénale).
•[fond gris] Emboles de cristaux de cholestérol.

L’artériographie rénale est l’examen de référence :

Figure 3. Sténose juxta-ostiale de l’artère rénale gauche (angio-IRM)

[violet]4. Traitement des sténoses de l’artère rénale[/violet]

[fond gris]Objectifs thérapeutiques

[fond gris]Le but du traitement est :

d’améliorer le contrôle tensionnel,

[fond gris]de prévenir la dégradation de la fonction rénale

[fond gris]de diminuer la morbi-mortalité cardiovasculaire.

[fond gris]Méthodes de revascularisation

[fond gris]techniques interventionnelles :

[fond gris] angioplastie transluminale percutanée :

[fond gris]dilatation par ballonnet,

[fond gris]endoprothèse (stent) ;

[fond gris]chirurgie : pontage aorto-rénal ou réimplantation artérielle.

[fond gris] traitement médical :

[fond gris] anti-hypertenseurs.

[fond gris]Indications et résultats

[fond gris]Sténoses fibrodysplasiques

[fond gris]Traitement de choix : angioplastie transluminale de l’artère rénale.

[fond gris]Résultats :

[fond gris]guérison ou amélioration de l’HTA dans 70 à 90 % des cas ;

[fond gris]Sténoses athéromateuses

[fond gris]Traitement médical de la SAAR :

[fond gris] le traitement de l’HTA repose sur les bloqueurs du SRA ;

[fond gris]il est indispensable de surveiller la kaliémie et la créatininémie dans les jours et les semaines qui suivent leur prescription. Une élévation importante de la créatininémie fera discuter l’indication d’une revascularisation ;

[fond gris]contrôler les facteurs de risque cardio-vasculaire (arrêt du tabac, statines et aspirine à posologie anti-agrégante plaquettaire).

B. [fond gris]La néphroangiosclérose dite «  bénigne  »

[violet][fond gris]1. Définition et épidémiologie[/violet]

[fond gris]Cette néphropathie chronique d’origine vasculaire est la conséquence tardive d’une HTA ancienne et insuffisamment contrôlée. Cette pathologie peut aboutir à une insuffisance rénale terminale.

[fond gris]Elle correspond sur le plan anatomique à une oblitération progressive des petits vaisseaux par une endartérite fibreuse.

[fond gris] C’est la seconde cause d’insuffisance rénale terminale. Elle est plus fréquente chez l’homme, les sujets noirs (allèle G1 et/ou G2 de l’apolipoprotéine L1) et les sujets âgés.

[violet][fond gris]2. Diagnostic[/violet]

[fond gris] Il s’agit souvent d’un diagnostic d’exclusion, sans éléments spécifiques et qui repose sur un faisceau d’arguments :

[fond gris] terrain : antécédents cardiovasculaires, facteurs de risque cardiovasculaires, sujet âgé, sujet noir ;

[fond gris]HTA ancienne, souvent mal équilibrée et avec un retentissement (hypertrophie ventriculaire gauche, rétinopathie hypertensive) ;

[fond gris]insuffisance rénale chronique lentement progressive ;

[fond gris] syndrome urinaire pauvre :

[fond gris] pas d’hématurie, ni de leucocyturie

[fond gris]protéinurie absente ou modérée ;

[fond gris] reins de taille normale ou diminuée selon le degré d’insuffisance rénale, de taille symétrique, de contours harmonieux, sans sténose des artères rénales.

[violet][fond gris]3. Traitement[/violet]

[fond gris] Traitement de l’HTA : association de 2 ou plusieurs anti-hypertenseurs, incluant un IEC

[fond gris] Cible : PA < 130/80 mmHg si albuminurie ≥ 30 mg/24 h ; PA < 140/90 mmHg si albuminurie < 30 mg/24 h.

[fond gris] Correction des facteurs de risque cardiovasculaires.

[fond gris] Ralentissement de la progression de l’insuffisance rénale chronique.

[fond gris] Prise en charge des complications de l’insuffisance rénale chronique.