Traitement médical préventif des autres lithiases plus rares
[violet]1. Physiopathologie et traitement médical préventif de la lithiase de struvite [/violet]
(lithiase d’infection ou lithiase phospho-ammoniaco-magnésienne)
Toujours en rapport avec une infection urinaire :
par un germe uréasique (Protéus, Klebsielles, etc.). Ces germes sécrètent une uréase qui va favoriser la précipitation du phosphate, de l’ammoniaque et du magnésium sous l’effet du pH alcalin.
Le traitement est essentiellement chirurgical. Il vise à éradiquer complètement les calculs en place et sur l’antibiothérapie préventive et curative des infections urinaires. Cet objectif n’est pas toujours atteint car les calculs de struvite sont souvent coralliformes. Le traitement médical repose sur la dilution des urines et sur l’antibiothérapie préventive et curative des infections urinaires. L’antibiothérapie doit être prolongée afin d’obtenir une éradication pérenne de l’infection.
[violet]2. Physiopathologie et traitement médical préventif de la lithiase cystinique[/violet]
La lithiase cystinique est une maladie héréditaire à transmission autosomique récessive se traduisant par un défaut de réabsorption tubulaire rénal de la cystine.
Les calculs de cystine sont faiblement radio-opaques, souvent multiples et volumineux. La maladie commence dans l’enfance ou chez l’adulte jeune. La fréquence des accidents lithiasiques peut entraîner une insuffisance rénale chronique. Le diagnostic repose sur l’analyse d’un calcul ou sur le dosage urinaire de la cystine.
Le traitement préventif de la lithiase cystinique vise à diminuer la concentration des urines en cystine par la dilution des urines, un régime hypoprotidique, hyposodé et restreint en méthionine (précurseur de la cystine), et l’alcalinisation des urines (pH > 7,5). Si ces mesures sont insuffisantes, un traitement par sulfhydrile (Trolovol®, Acadione®) peut être proposé.