Polykystose rénale dominante
1. Épidémiologie et génétique
Fréquente – Prévalence = 1/1 000.
Autosomique dominante.
Deux gènes impliqués : PKD1 (85 %) et PKD2 (15 %).
2. Diagnostic
Circonstances :
— Bilan d’HTA ;
— signes rénaux : gros reins, pesanteurs et douleurs lombaires, hématuries macroscopiques (lithiase ou hémorragie kystique), infection de kyste, insuffisance rénale chronique ;
échographie rénale (enquête familiale ou découverte fortuite) : gros reins à contours déformés par des kystes multiples et bilatéraux ± polykystose hépatique ;
3. Atteinte rénale de la PKRAD
Insuffisance rénale progressive sans protéinurie ni hématurie.
Déclin du DFG : – 2 à 5 ml/min/an à partir de 30-40 ans.
Âge habituel de l’insuffisance rénale terminale : 50-70 ans.
4. Atteintes extrarénales de la PKRAD
Manifestations kystiques extrarénales :
— Kystes hépatiques :
-
- fréquents, plus tardifs que les kystes rénaux, plus précoces chez la femme,
-
- le plus souvent asymptomatiques, mais parfois hépatomégalie massive.
Manifestations non kystiques extrarénales :
— HTA précoce
— anévrysmes des artères cérébrales (prévalence : 8 %, 16 % si antécédents familiaux), âge moyen de rupture : 41 ans. Dépistage par angio-IRM indiqué si antécédent familial ;
5. Prise en charge thérapeutique non specifique
Boissons abondantes (prévention des lithiases, et des infections).
Traitement de l’HTA
Prise en charge symptomatique de l’IRC.
Traitement des complications : lithiases, infections kystiques.
Préparation à la transplantation rénale, l’hémodialyse, et/ou la dialyse péritonéale.
Intérêt potentiel du tolvaptan pour ralentir la progression de la maladie rénale.