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Physiologie et physiopathologie rénales
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V L’ADAPTATION RENALE AUX VARIATIONS DES APPORTS SODES, ET LA REGULATION DE LA VOLEMIE

V. L’ADAPTATION RENALE AUX VARIATIONS DES APPORTS SODES, ET LA REGULATION DE LA VOLEMIE

Le contenu en sodium de notre alimentation est très variable et nos apports sodés peuvent donc changer considérablement entre différentes périodes de notre vie. Néanmoins, il est important que la volémie reste dans des limites acceptables quel que soit l’apport sodé. Un des rôles du rein est de maintenir le contenu en sodium de l’organisme, et donc la volémie, dans ces limites acceptables (dites « normales ») quel que soient les apports sodés.

Considérons le cas d’un individu dont l’alimentation lui apporte quotidiennement 200 mmol de Na+. A l’état stable, sa natriurèse est donc très proche de 200 mmol de Na+, déduction faite des faibles pertes extra-rénales de sodium. Lorsque son apport de sodium est brutalement réduit à 20 mmol/j, le rein continue initialement à excréter de grandes quantités de sodium, supérieures à ce que sont devenus ses apports. Le contenu en sodium de son organisme diminue donc (il développe un bilan négatif) et sa volémie, par conséquent, diminue également.

La diminution de volémie est perçue par les barorécepteurs qui augmentent alors le niveau d’activation de son système sympathique. Parallèlement, les systèmes impliquant des hormones natriurétiques sont inactivés. Ceci va avoir plusieurs conséquences. La première est que le système sympathique activé va directement stimuler la réabsorption tubulaire rénale de sodium (dans le tubule proximal et le tubule distal). La seconde est qu’il va augmenter la libération de rénine par les cellules granulaires de l’artériole afférente, donc la synthèse et la sécrétion d’angiotensine II, qui va agir par elle-même sur la réabsorption tubulaire de sodium, et stimuler la sécrétion d’aldostérone. Sous l’influence de ces différents déterminants, la réabsorption tubulaire rénale de sodium augmente et la natriurèse diminue, permettant au sujet d’atteindre un nouvel état stable, caractérisé par une excrétion urinaire de sodium de l’ordre de 20 mmol/j. Chez un sujet normal, il faut environ 3 jours pour atteindre ce nouvel état stable, au cours desquels il a développé un bilan négatif de sodium d’environ 150 mmol.

L’inverse va se produire en cas d’augmentation des apports sodés.